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Sur le chemin des sens : une première étape vers l’Hermitage

  • Photo du rédacteur: jeunessemariste
    jeunessemariste
  • 20 oct.
  • 3 min de lecture

16 jeunes et leurs accompagnateurs se sont mis en route, ensemble, le 4 octobre dernier.


Certains se connaissent bien, d’autres se côtoient pour une première fois. Pourtant, la connexion de cœur mariste est instantanée. L’ouverture que chacun témoigne à l’autre est béante. Chacun est prêt pour la préparation à vivre un cheminement spirituel menant à l’Hermitage à l’été 2026.


Sous le thème : Soyons le chemin, la source et le cœur, les participants ont plongé en toute confiance dans les activités concoctées par Frère Xavi et Jonathan.


Littéralement, tous les sens ont été sollicités. Car c’est par les sens qu’une expérience profonde prend tout son sens.


D’abord, dans le but de favoriser la cohésion du groupe, les jeunes adultes ont eu un plaisir fou à circuler, en équipe, sur un parcours animé. Ils se suivaient, collés l’un sur l’autre à l’aide d’un ballon, sillonnant le parcours et résolvant 5 casse-têtes de photos des lieux importants de la vie de Marcellin. Ils ont démontré des aptitudes en communication, de l’écoute et une coordination d’équipe. Cette activité brise-glace s’est conclue par une réflexion consignée dans un cahier de bord permettant de faire un lien avec la place que les autres occupent dans leur vie.


Après un repas partagé autour d’une même table, les participants se sont placés en rond autour d’un montage d’objets, telle une sculpture.  Ils se sont mis au dessin pour illustrer ce qu’ils voyaient de leur point de vue. Par la suite, ils ont circulé pour voir les dessins des autres afin de réaliser qu’il y avait une face cachée à leur point de vue et que, par le partage avec les autres, on réalisait qu’il y avait plus qu’une perspective possible. Cette activité permettait de réaliser que les échanges pouvaient enrichir notre vision des choses ou venir la compléter. De plus, notre opinion est teintée par notre perspective, c’est essentiel de s’en rendre compte pour accueillir l’autre et sa vision qui est aussi vraie, ou valable. 


Vous l’aurez deviné, après le toucher et la vue, un autre sens a été à l’honneur : l’ouïe. Pendant que deux participants tentaient d’avoir une conversation, nous avons mandaté les 14 autres jeunes adultes à bloquer leur canal de communication en parlant à tue-tête. Cette entrave a été soulignée et les participants ont réfléchi : est-ce que parfois, j’agis comme un frein à la communication des autres? Comment je me sens quand je suis dans une situation qui n’est pas optimale pour communiquer? Pour écouter l’autre? Cette invitation à adopter toutes les postures a été riche en constats.


En toute confiance ou presque, les yeux bandés, les futurs pèlerins ont plongé un doigt mouillé dans le café moulu avant d’y goûter. Après, toujours à l’aveugle, ils ont mangé un bonbon. Ils ont retiré le loup qui couvrait leurs yeux pour observer les réactions des autres. Dans leur cahier de bord, ils ont une fois de plus réfléchi et répondu à ces questions : quelles sont mes réactions face à l’amertume des situations qui nous arrivent ? La vie est souvent douce, comme ce sucre sur la langue. Est-ce que je le réalise? Comment je me sens face à cette douceur ?


La dernière expérience sensorielle a été marquante. Dans une ambiance feutrée, chaque participant a reçu une goutte d’huile pour bébé dans leur main. Ils ont senti l’odeur pour ensuite se laver les mains et réalisé que l’odeur s’était beaucoup estompée avec de l’eau. Par la suite, ils ont reçu un oignon avec la consigne de l’éplucher, une couche à la fois et de s’attarder aux sensations.


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L’image forte de ces couches retirées à l’oignon évoque celles des couches que nous pouvons retirer pour accéder au cœur. Parfois minces, parfois plus résistantes à la déchirure, certaines fois, ce rituel fait pleurer. Il n’y a pas d’obligation à se rendre profondément au cœur de l’oignon, comme dans le nôtre, mais la prise de conscience que le bouleversement arrivera peut-être est là. Les élèves ont ensuite lavé leurs mains, mais cette fois-ci, l’odeur est restée imprégnée dans leur peau, dans leurs ongles. C’est le message que nous souhaitions livrer. Ce processus de formation et le pèlerinage prendront une teinte différente pour chacun, mais nous souhaitons qu’après, tous demeurent imprégnés par ce plongeon dans les pas de Marcellin. Et qu’ils sentent, dans leur cœur, la présence pour longtemps. 


Et vous, cher lecteur, comment reliez-vous les perceptions par vos sens au sens que vous donnez à une expérience spirituelle, fraternelle ou missionnaire? Quels sont les souvenirs de sens qui sont encore imprégnés dans votre cœur? Une odeur vous rappelle-t-elle une expérience mariste qui fait naître un sourire à tout coup?

 

Notre groupe de pèlerins se réunira à nouveau en janvier pour continuer le parcours. Ensemble, soyons le chemin, la source et le cœur. En espérant vous croiser sur notre chemin.


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